Bienvenue

Bonjour et Bienvenue à toutes et à tous sur le blog du projet "Correspondance d'Autrefois". L'aventure commence avec 23 participantes, un magnifique panel de 27 personnages et 15 passionnantes correspondances à suivre...


Au moindre soucis, vous pouvez nous laisser un message ici, sur nos blogs: Eiluned (Le Dévore Tant...) et Alice (Jane Austen is my Wonderland) ou par mail.

A très bientôt pour suivre toutes ces belles lettres...

21 oct. 2011

#3 / Réponse de Charlotte Pitt à Penelope Halpen

Londres, le 3 juin 1882 

               Ma chère Miss Halpen, 

        Je tiens à vous remercier pour le portrait de votre aïeule Beth que vous m'avez envoyé. Vous auriez été très heureuse je pense en voyant l'émotion que ce portrait a provoqué chez ma mère. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait plus vu ce visage chéri ! Et je comprends d'autant mieux cet enthousiasme de ma mère (qui à dire vrai s'enthousiasme fort rarement) à la lecture de votre lettre. Il semble que votre aïeule ait charmée tout son entourage, et la vue de son portrait ne fait que confirmer cette hypothèse. 

      Par ailleurs, je vous prie de m'excuser du retard que j'ai pris à répondre à votre lettre. J'ai en effet été assez occupée ces derniers temps à résoudre quelques mystérieux crimes en compagnie de mon mari. Vous vous doutez bien évidemment que mon mari Thomas n'apprécie pas toujours que je mette le nez dans ses affaires, il aimerait tant me tenir à l'abri de tels tracas ! Mais à la longue, il est bien forcé de reconnaître que je peux glaner des informations que l'on ne dévoilerait pas à un policier.

       Je suis assistée dans mes recherches par ma soeur Emily, récemment devenue Lady Ashworth. Ce goût commun pour les crimes non résolus nous a quelque peu rapprochées, mais notre complicité est loin d'atteindre celle que vous partagez visiblement avec votre frère. Voila un homme qui a bien compris que former les jeunes filles à autre chose qu'à la musique, la couture et aux bonnes manières est une grande avancée. Mes parents sont comme les vôtres, ils m'interdisaient même de lire le journal. Mais petit à petit j'ai réussi à combler mes lacunes. Vous avez donc bien raison d'apprendre des disciplines tels que les sciences et l'escrime, et je suis sûre que toutes les jeunes filles du futur XXème siècle en feront autant que vous. 

     Je n'ai jamais lu "Les Hauts de Hurlevent" mais j'aimerais beaucoup le lire à l'occasion, surtout si vous avez baptisé votre charmante maison de ce nom. Quelle belle description vous m'avez faite de votre demeure ! A la lecture de votre lettre, je me vois presque me promener et me laisser bercer par le vent sur cette balançoire. J'ai posé la question à ma mère, et elle se rappelle avec beaucoup de nostalgie cette balançoire. Je comprends d'ailleurs mieux pourquoi elle aime de temps en temps se balancer sur celle qu'elle a fait installer dans notre jardin. Elle qui essaie de rester impassible d'ordinaire, comme l'exigent les bonnes manières pour une femme de sa condition, reprend à cette occasion le visage ouvert et joyeux d'une enfant ! Ma mère m'a également entretenue de la chambre qu'elle occupait lorsqu'elle se rendait dans votre maison. Elle est située dans le coin sud de la maison, au premier étage et avait une forme un peu triangulaire. Elle se rappelle de la très belle vue qu'elle avait sur la mer et combien elle aimait la contempler pendant des heures. Je lui ai donc bien évidemment parler de notre correspondance et bien qu'ayant trouvé au premier abord que mon initiative avait était un brin déplacée, elle a fini par m'avouer qu'elle était ravie de renouer ainsi le contact avec sa famille de Brighton. Elle me demande donc de saluer par l'intermédiaire de ma lettre toute votre famille et vous invite à venir lui rendre visite lorsque vous vous rendrez à Londres. Je me joins bien évidemment à ses vœux et j'en profite pour vous remercier de votre invitation à venir vous rendre visite que j'espère pouvoir honorer prochainement. 

      Dans votre lettre, je vois que votre frère revient de Londres, si cela lui arrive prochainement, qu'il n'hésite surtout pas à venir nous rendre visite. Et vous chère Miss Halpen, êtes-vous déjà venue dans notre capitale ? Si vous avez l'occasion de venir, prévenez-moi, la jeune fille cultivée et perspicace que vous êtes pourra sûrement aider à résoudre quelques mystères. Puisque cela n'est assurément pas un prétexte de visite honorable, vous pourrez également voir ma soeur qui vous présentera quelques beaux partis fortunés. Cette dernière raison ravira j'en suis sûre vos parents, à moins que vous ne soyez d'ors et déjà engagée envers quelqu'un. 

      Ma chère Miss Halpen, je vous quitte, mon époux vient de rentrer du travail, et à voir sa mine déconfite, il a sans doute quelques mystères à résoudre... 

Sincères amitiés, 

Charlotte Pitt


 


1 commentaire:

  1. Pour l'une, une future enquête... et pour Penelope ?
    Je lis avec toujours du plaisir vos vies...

    RépondreSupprimer