Le 8 mai 1811
Ma chère Mrs Jennings,
Quelle ne fut pas mon heureuse surprise de recevoir votre lettre peu de temps après mon arrivée à Pemberley.
Je me désole d'avoir dû vous quitter si vite mais Elisabeth étant arrivée presque à son terme, mes pauvres nerfs n'auraient pu supporter de se trouver loin d'elle dans un tel moment. Le médecin pense que l'enfant devrait bientôt être là, ce ne serait qu'une question de jours.
Par ailleurs, je serais ravie de rencontrer vos chères filles et leurs compagnons dans un futur certain. Pauvre Mrs Palmer, comme elle doit avoir de solides nerfs, si son époux ressemble à mon cher mari. Qui d'ailleurs n'a aucune pitié pour mes pauvres nerfs, parfois je crois qu'il prend plaisir à me torturer.
J'espère pouvoir revenir auprès de vous rapidement, et vous présenter ma petite Lizzy et son mari, le bougon mais très fortuné Mr Darcy. Je dois avouer que malgré ses airs taciturnes et ses remarques mal venues, c'est un très bon parti. Et surtout j'espère vous faire rencontrer mon adorable Lydia et son délicieux mari Mr Wickham qui sans vouloir faire son éloge est une personne adorable. Ils nous ont promis de venir nous rendre visite lorsque le régiment prendra ses quartiers d'été à Brighton.
J'en viens au point de ma lettre qui présente le plus grand intérêt. Dans votre lettre vous avez dit si peu sur le sujet que cela en devient une torture, j'espère que vous ne prenez nul plaisir à cela. Dites-moi tout à propos du cousin du Colonel Brandon et du neveu de Mr Palmer ! Comment s'appellent-ils ? Sont-ils de bons partis ? Est-ce que le neveu de Mr Palmer a le même caractère que son cher oncle? Est-ce que le cousin du Colonel est aussi fortuné que lui? Et ont-ils tous deux de bons caractères?
Je vais cesser mes questions mais je souhaiterais avoir tous les détails, car à mon plus grand regret je ne peux les rencontrer pour l'instant, mais fort heureusement je vous ai vous, ma chère Mrs Jennings, et vous avez mon entière confiance. On le sait, vos talents de marieuse ne font nul doute.
Pardon d'avoir mis tant de temps à répondre, mais j'étais préoccupée par quelques affaires importantes, j'espère que vous m'en excuserez.
Mes sincères amitiés à votre famille et mes filles.
Votre amie dévouée,