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Bonjour et Bienvenue à toutes et à tous sur le blog du projet "Correspondance d'Autrefois". L'aventure commence avec 23 participantes, un magnifique panel de 27 personnages et 15 passionnantes correspondances à suivre...


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23 juil. 2011

Troisième lettre d'Amelia Wilson à Fiona Finnegan (extraits)

Miss Amelia Wilson
5 Bedford Square
Londres


12 juillet 1899

Ma très chère Fiona,

Voici bien longtemps que l'occasion de prendre la plume pour vous répondre ne s'est présentée. Et je forme le vœu que vous ne me tiendrez pas rigueur de ce délai.

Rentrant de mon périple outre-Manche, il y a une dizaine de jours – ce qui excède de loin la durée que j'avais annoncée auparavant -, votre lettre m'attendait. J'en ai pris rapidement connaissance, mais depuis lors, il a fallu régler moult détails d'intendance, comme souvent au retour d'un long voyage. (...)

Je ne sais que vous conter de ces six semaines, tant elles furent riches en découvertes, si étonnantes à mes yeux, mais sans doute bien banales aux vôtres. L'émerveillement fut à son comble à Paris. La ville est magnifique, quoique bien crottée par endroits. (...) Les quartiers remaniés par le baron Haussmann en particulier sont fort réussis. Il s'en dégage une force et une curiosité peu présentes ailleurs. Je vous avouerai néanmoins avoir peu apprécié la façade de l'opéra réalisé par M. Garnier. La légende veut d'ailleurs que, lorsque l'architecte présenta le projet à l'empereur, un de ses conseillers ait émis quelques réserves en prononçant ces mots : "Cela n'a aucun style", auxquels on répondit avec sarcasme, "Si, le style Napoléon III". Je ne sais si cette anecdote est vraie, mais elle a eu le don de me faire rire. Mrs Caxton m'a encouragée à aller voir de plus près la tour de métal réalisée par M. Eiffel. Quel étonnant objet ! Depuis dix années, cette carcasse de fer domine la Seine, au grand dam des Parisiens qui souhaitent la voir disparaître. La prouesse technique est admirable, mais l'esthétique fait défaut. J'espère de tout cœur que les créations de l'Exposition prévue pour l'année à venir feront davantage l'unanimité.

De notre séjour à Nice, qui a duré presque cinq semaines, au lieu des trois prévues, je retiendrai la douceur du climat, une lumière étonnante – qui fait le bonheur des peintres – et les odeurs des plantes qui vous charment les sens à chaque promenade sur les sentiers de campagne. Nous logions à l'hôtel Regina, édifié pour répondre aux attentes de notre souveraine, et qui offre toutes les commodités modernes. Je ne saurais trop vous le recommander si vous venez à passer par Nice : il est certain que vous serez charmée par les lieux autant que par la clientèle, fort agréable. J'y ai, pour ma part, fait la connaissance d'une charmante jeune Française, prénommée Apolline. (...) Sa conversation et ses lectures ont grandement amélioré mon français, qui n'était pas aussi bon que mes maîtres me l'ont fait croire. Désormais, je me sens bien plus à l'aise avec cette langue, ce qui réjouit Mrs Caxton, laquelle demeure hermétique au français. (...)

J'entends, ma chère Fiona, que l'on m'appelle. Il me faut donc briser là, bien que j'aurais eu encore mille détails à vous conter. Vous échappez ainsi à une lettre fleuve.

J'ai hâte de lire de vos nouvelles américaines.

Bien à vous,

Amelia Wilson

6 juin 2011

Réponse de Fiona Finnegan à Amelia Wilson

Fiona Finnegan
New York


New York, le 25 mai

Chère Amelia,
Quel bonheur de recevoir de vos nouvelles après notre rencontre au Savoy. Je vous prie d'accepter mes excuses pour mon long silence, mes affaires new-yorkaises m'accaparant totalement.

Je suis très attristée d'apprendre le décès de ce cher enfant, vous me sembliez y être si attachée. La vie est parfois bien cruelle. Notre vie outre-atlantique est une vraie chance. Nick, mon précieux ami, me soutient. Sans lui, je n'aurais pas eu la force d'accomplir toutes ces tâches.
Maddy et Naté m'ont initiée à la réclame, quelle révolution. Nous avons ensemble créé le sachet de ma marque de thé, Kalithé, et les ventes se développent rapidement. J'ai eu la sensation d'avoir trouvé ici la famille que j'ai perdue en Angeleterre, cette famille qui m'a insufflé la force d'avancer. Seamie s'habitue bien à sa nouvelle vie. Il adore sa cousine, et ses escapades dans les rues de New York pour les livraisons le ravissent.
Mais je parle, je m'emballe et je me rends compte que, bien que votre nouvelle place vous plaise, elle vous paraît toutefois peu satisfaisante.
J'espère que ce courrier vous parviendra avant votre départ pour la Provence. Je vous envie de pouvoir découvrir ces magnifiques paysages.
Dans l'attente de vous lire,

Votre amie,Fiona

24 mai 2011

Deuxième lettre d'Amelia Wilson à Fiona Finnegan

Miss Amelia Wilson
5 Bedford Square
Londres
Londres, 17 mai 2011
Dear Fiona,
Votre silence se prolonge et mon inquiétude grandit. J'espère qu'aucun malheur n'est venu obscurcir votre quotidien, que les vôtres se portent bien et que vos affaires ne vous causent point trop de soucis. Ma lecture quotidienne de la presse pour Mrs Caxton ne m'a livré aucune nouvelle alarmante vous concernant.
Je prends aujourd'hui la plume pour m'enquérir de vous, mais aussi car il me sera plus difficile de le faire dans les semaines à venir. Le séjour sur le continent évoqué dans ma précédente lettre se précise. Mrs Caxton, sa bonne et moi même quittons Londres le 20 mai, soit à la fin de cette semaine. Il est prévu que nous séjournions plusieurs jours à Paris (que j'ai hâte de découvrir) avant de nous rendre à Nice où Mrs Caxton passe chaque année deux semaines au printemps. Le courrier londonien est censé suivre outre-Manche, mais je ne sais si je serai en mesure d'y répondre avant notre retour.
Dans l'attente de quelques nouvelles,
Amelia Wilson

17 mai 2011

Première lettre d'Amelia Wilson à Fiona Finnegan (extraits)


Miss Amelia Wilson
5 Bedford Square
Londres
Londres, 14 avril 1899
Dear Fiona,
(…) Grâce aux bons offices de vos employés britanniques, j'ai obtenu votre adresse new-yorkaise, à laquelle j'écris aujourd'hui. (…)
Voici trois mois que je ne suis plus au service des Montgomery. Vous vous souvenez sans doute du jeune James, sans cesse pendu à mes jupes au Savoy, ce gentil monsieur de cinq ans à peine. J'ai le regret de vous annoncer qu'il nous a quittés en janvier dernier. Une pneumonie l'a emporté en moins de trois semaines. J'ai eu le cœur brisé par cette tragédie, autant que s'il eut été mon propre fils. J'ai pris alors conscience qu'il m'était trop douloureux de continuer à prendre soin d'enfants, craginant sans cesse qu'il ne leur arrive quelque malheur. Il était préférable que je donnasse mon congé. Une de mes tantes m'a convaincue de me présenter auprès de Mrs Jane Caxton, qui cherchait à remplacer sa dame de compagnie. (…)
Promenades, lecture de journaux, d'ouvrages pieux ou de poésie, rédaction de sa correspondance, il faut qu'à toute heure de la journée je sois présente à ses côtés. Sa compagnie et sa conversation sont agréables, mais ses multiples et intarissables exigences ont parfois tendance à m'épuiser. Sa curiosité pour les nouveautés musicales ou picturales me permet bien des découvertes, et participe de l'achèvement de mon éducation. Sa soif de voyages promet de belles escapades, comme celle qui s'organise pour le mois de mai en Provence. Je vais ainsi franchir la Manche pour la première fois de ma vie et je m'en fais une joie. (…)
Bien à vous,
Amelia Wilson

31 mars 2011

Fiona Finnegan

   Je me nomme Fiona Finnegan et j’ai vingt cinq ans, je suis née le 25 Septembre. Je suis un personnage de Jennifer Donnelly. Ouvrière dans une fabrique de thé, je suis volontaire et courageuse.  J’ai arrêté l’école à quinze ans pour travailler, et mes parents sont morts deux ans plus tard. Je suis donc partie vivre aux Etats-Unis pour recommencer ma vie, tout en travaillant toujours dans le thé.
   On me dit dotée d’une forte personnalité. J’ai un visage ovale aux yeux bleus, des cheveux bruns, une silhouette fine et la peau pâle.

   Je suis le personnage de Siobhan...

30 mars 2011

Amelia Wilson

   Mon nom est Amélia Wilson et j’ai vingt six ans, j’en aurai 27 en Août, le 25 exactement. A la mort de mon père, et ne pouvant suivre ma mère qui trouva refuge chez ma sœur aînée (qui a fait, elle, un beau mariage), j’ai du abandonner le confort auquel j’étais habituée de par mon appartenance à la bourgeoisie, pour me mettre à travailler. J’ai d’abord été gouvernante d’enfant, mais après la mort d’un des petits dont j’avais à prendre soin, je me suis tournée vers le métier de dame de compagnie.
   En général je suis d’un tempérament calme mais il m’arrive d’être soupe au lait malgré une habituelle tendance à être patiente. J’ai eu la chance de bénéficier d’une bonne éducation, et j’ai appris le français, un peu de latin, et y ait gagné une passion pour l’histoire et la littérature.
   Je suis d’apparence fragile, à la peau claire et mes traits fins sont accompagnés d’yeux verts et de cheveux auburn. Je ne désespère pas de trouver encore un mari, même à mon âge.

   Je suis le personnage de Mrs Pepys...